Rétention des talents : l’incontournable tournant vers l’écologie numérique
- juillet 21, 2022
Après la “Grande Démission” qui a frappé aux Etats-Unis, les entreprises européennes connaissent à leur tour un flot de démissions. Les changements apportés par la crise sanitaire ont modifié certaines “normes” professionnelles. Le contexte amène ainsi les employés à faire dorénavant le point sur leurs préférences en matière de priorités et de lieu de travail. Ces changements constituent un risque pour l’entreprise qui tarde à dynamiser le mode de travail de ses employés.
La transition numérique, qui permet notamment le travail à distance, devient incontournable. Toutefois, cette transition n’est pas sans conséquence sur la responsabilité environnementale de l‘entreprise. Décryptage.
Le marché du travail est marqué à la fois par une forte compétitivité et une pénurie de compétences et de talents, ce qui remet en question l’organisation même de l’entreprise. Pour évoluer, les entreprises ont revu à la hausse leurs dépenses informatiques en début de pandémie. Nombreuses sont celles qui par la suite, ont été contraintes de restreindre leurs budgets suite à la baisse de leurs chiffres d’affaires. Aujourd’hui, les dépenses informatiques reprennent de plus belles, avec des investissements dans de nouveaux modes de distributions de leurs produits et services (produits as-a-Service, services gérés, cloud et abonnements.).
En tant que responsable, ces investissements reflètent un changement considérable dans la façon de penser l’entreprise. L’objectif est en effet de se centrer sur l’optimisation de la marque et de ses produits/services. Pour ce faire, il est préférable pour l’entreprise de collaborer autour d’un cloud plutôt qu’autour d’un système privé et géré en interne, afin de gagner en indépendance vis-à-vis de ses collaborateurs. De même, l’agilité et l’automatisation se répandent dans les organisations pour permettre aux données de transiter plus facilement.
La transition numérique impacte le respect des critères ESG de l’entreprise, et plus largement sa responsabilité environnementale.
La pollution numérique, fortement encouragée par les usages du numérique, devient un enjeu pour bon nombre d’entreprises qui souhaitent respecter leurs objectifs de réduction des GES. Le numérique est l’un des principaux polluant pour les entreprises de services fortement digitalisées.
La transition numérique amène les employés à adopter le numérique. La Commission Européenne propose une stratégie européenne en matière de compétences qui prend en compte la transition numérique et la transition vers une Europe neutre pour le climat. Il convient ainsi pour les entreprises d’acquérir des ressources qui ont des compétences numériques, et qui œuvrent en faveur de la compétitivité durable.
Cette stratégie a un troisième avantage, celui de répondre au besoin de sens des employés. Les salaires n’étant plus suffisants pour retenir les talents, il est urgent d’impliquer les employés à œuvrer en faveur du climat de façon transversale dans leur travail quotidien, à travers leurs outils numériques.
Le rapport Identifier et accompagner les compétences de la transition écologique du ministère de la transition écologique, mentionne que la transition écologique revêt d’une dimension systémique et transversale. Cela nécessite d’impliquer l’ensemble de l’écosystème de l’entreprise.
La pollution numérique est amenée à croître considérablement en entreprise du fait de la transition numérique qui ne cesse de s’accélérer. Elle constitue un enjeu pour toute entreprise qui souhaite réduire ses émissions de GES tout en améliorant la rétention de ses talents. En effet, ce type de pollution fait partie des plus polluants pour bon nombre d’entreprises digitalisées.
© Tous droits réservés 2022 – Digital Carbon Mentions légales